La blockchain Ethereum, créée en 2013 par Vitalik Buterin, représente bien plus qu’une simple cryptomonnaie. En tant que protocole ouvert et décentralisé, il fournit une plateforme robuste et flexible pour le déploiement d’applications diverses. Son caractère open-source encourage l’innovation et la collaboration, faisant d’Ethereum un acteur incontournable dans l’univers des blockchains.

Ethereum s’impose comme la blockchain la plus sophistiquée, spécifiquement conçue pour les applications décentralisées. Lancée en 2015, elle attire une large communauté de développeurs et reste régulièrement parmi les chaînes de blocs les plus actives. L’ether, ou ETH, sa cryptomonnaie native, affiche une capitalisation boursière impressionnante de 415 milliards de dollars au 23 juillet 2024. Il est aussi, à côté du bitcoin, le seul actif à être négocié sous forme de contrats à terme sur la bourse CME.


Ethereum utilise sa propre cryptomonnaie

Ethereum est une plateforme blockchain de pointe, spécialement conçue pour le déploiement de contrats intelligents et d’applications décentralisées (DApps). Ces contrats intelligents opèrent via un protocole informatique qui vérifie ou met en œuvre automatiquement les conditions d’un contrat. En outre, ce protocole publie ces contrats sur la blockchain d’Ethereum, garantissant une transparence complète et une sécurité accrue.

Le réseau Ethereum utilise sa propre cryptomonnaie, l’Ether (ETH), qui sert de carburant pour opérer ces contrats intelligents. Sur les marchés financiers, l’ETH est reconnu sous le symbole ETH et occupe une place essentielle comme moyen de paiement dans l’écosystème Ethereum. Avec une capitalisation boursière qui dépassait 415 milliards d’euros en juillet 2024.

Ethereum la deuxième cryptomonnaie

Elle est solidement établi comme la deuxième cryptomonnaie en termes de valeur de marché, juste derrière Bitcoin.

Crises dans l’histoire d’Ethereum

L’une des crises les plus notables dans l’histoire d’Ethereum a été l’attaque de juin 2016 contre The DAO, une organisation autonome décentralisée qui fonctionnait sur sa blockchain. Cet incident a entraîné la perte de 3,6 millions d’ETH et a poussé la communauté à effectuer un « hard fork » controversé, qui a non seulement résolu le vol mais a également conduit à la division de la blockchain en deux entités distinctes: Ethereum (ETH) et Ethereum Classic (ETC).

Impact environnemental et réponse

La communauté a critiqué cette blockchain pour son impact environnemental significatif, principalement dû à son ancien mécanisme de consensus basé sur la preuve de travail (PoW), très énergivore.

En réponse à ces préoccupations écologiques, la communauté Ethereum a mis en œuvre « The Merge », une mise à jour majeure en septembre 2022.

Cette mise à jour a transformé le mécanisme de consensus d’Ethereum en preuve d’enjeu (PoS), réduisant sa consommation d’énergie de près de 99,95% et marquant un tournant majeur dans son histoire.

Quelles sont les blockchains qui travaillent sur Ethereum ?

Ethereum se compose de plusieurs blockchains, chaque chaîne stockant des transactions validées par le réseau. La principale est l’Ethereum Mainnet, reconnue pour son utilisation intensive et sa sécurité élevée, mais également pour sa congestion et ses coûts élevés. Pour surmonter ces défis, des solutions alternatives, sous forme de blockchains secondaires ou parallèles, ont été développées. Ces dernières se connectent à la blockchain principale via des ponts.

Ces solutions sont appelées des couches 2 ou des sidechains, et elles permettent d’augmenter la capacité, la rapidité et la flexibilité d’Ethereum. Parmi les exemples de blockchains qui travaillent sur Ethereum, on peut citer :

  • Polygon, qui est une plateforme qui regroupe plusieurs sidechains compatibles avec Ethereum, et qui offre des transactions quasi-instantanées et à faible coût.
  • Optimism, qui est une couche 2 qui utilise une technique appelée rollup optimiste, qui consiste à déplacer les calculs hors de la blockchain principale, tout en garantissant la sécurité et la compatibilité.
  • Arbitrum, qui est une autre couche 2 qui utilise également le rollup optimiste, mais avec des différences techniques et des fonctionnalités supplémentaires.

Quels sont les protocoles utilisés par Ethereum ?

Ethereum utilise différents protocoles pour assurer le fonctionnement et la sécurité de sa plateforme. Les principaux sont :

Protocole de consensus

Le protocole de consensus est l’ensemble des règles qui permettent aux participants du réseau de s’accorder sur l’état de la blockchain. Ethereum utilisait, comme Bitcoin, un protocole appelé preuve de travail (Proof of Work), qui consiste à résoudre des énigmes mathématiques complexes pour valider les blocs et recevoir des récompenses. Ce protocole étant très énergivore il est passé à un protocole appelé preuve d’enjeu (Proof of Stake), qui consiste à miser des ethers pour participer à la validation et à la sécurité du réseau. Ce protocole est plus écologique.

Protocole de communication

Le protocole de communication, qui est l’ensemble des règles qui permettent aux participants du réseau de s’échanger des informations. Ethereum utilise un protocole appelé devp2p (developer peer-to-peer), qui est un protocole de messagerie décentralisé et crypté, qui permet de transmettre des transactions, des blocs, des contrats et d’autres données.

Quelles sont les applications possibles d’Ethereum ?

Ethereum permet de créer et d’utiliser des applications décentralisées, qui sont des applications qui fonctionnent sans serveur central ni autorité centrale. Ces applications peuvent avoir des domaines d’application variés, tels que :

La finance décentralisée (DeFi),

La DeFi est un ensemble de services financiers qui fonctionnent sur la blockchain, tels que les échanges, les prêts, les assurances, les paiements, etc. Ces services sont accessibles à tous, transparents, résistants à la censure et aux intermédiaires, et souvent plus avantageux que les services traditionnels.

Les jeux décentralisés (DApps),

Les DApps sont des jeux qui fonctionnent sur la blockchain, et qui offrent aux joueurs la possibilité de posséder et d’échanger des objets numériques uniques et rares, appelés tokens non fongibles (NFTs). Ces jeux sont souvent plus immersifs, créatifs et ludiques que les jeux traditionnels.

Les réseaux sociaux décentralisés,

Ces reseaux sont des plateformes qui fonctionnent sur la blockchain, et qui permettent aux utilisateurs de communiquer, de partager et de créer du contenu sans censure ni surveillance. Ces plateformes sont souvent plus respectueuses de la vie privée, de la liberté d’expression et de la rémunération des créateurs que les plateformes traditionnelles.

Conclusion : Développement et expansion

Vitalik Buterin a initié Ethereum en proposant une plateforme blockchain équipée d’un langage de programmation Turing-complet pour offrir une flexibilité supérieure à celle de Bitcoin. En 2013, il a publié un livre blanc décrivant une plateforme conçue pour prendre en charge non seulement des cryptomonnaies mais également un éventail étendu d’applications décentralisées.

Ethereum a levé des fonds via une vente de jetons en 2014 et a officiellement lancé sa blockchain le 30 juillet 2015. Depuis ce lancement, la plateforme a connu plusieurs mises à jour majeures visant à améliorer sa sécurité, sa scalabilité et ses performances. Ces améliorations continuent d’attirer un large éventail de développeurs et d’entreprises, qui cherchent à exploiter sa technologie sophistiquée pour créer une nouvelle génération d’applications décentralisées.

En somme, Ethereum reste à l’avant-garde de la révolution blockchain, jouant un rôle essentiel dans la transformation de nombreux secteurs par le biais de sa technologie de contrats intelligents et de ses applications décentralisées, tout en répondant activement aux défis environnementaux liés à sa technologie.

DUC